Alors que la Cour d‘appel de Paris est amenée ce matin, dans le cadre d’une affaireprécise, à se prononcer sur la régularité du barème prud’homal d’indemnités en casde licenciement considéré comme injustifié, le Président de la CPME défend cedispositif et explique* en quoi sa remise en cause serait désastreuse aussi bien pourles employeurs que pour les salariés. Il n’y a pas si longtemps, lors de mes rencontres avec les chefs d’entreprise, la peurd’embaucher était le sujet qui, systématiquement, revenait au cœur de nos échanges.Depuis les ordonnances travail, nos discussions ont singulièrement évolué. On ne me parleplus de peur d’embaucher mais de difficultés à trouver des compétences. Même si cetteévolution n’est pas complètement satisfaisante, reconnaissons qu’elle est néanmoins, ôcombien, plus rassurante. Elle permet à ceux qui recherchent un emploi d’espérer rebondir.Pourquoi ce changement ? Trois éléments issus des "ordonnances travail" en sont, notamment, la raison.Tout d’abord l’instauration d’un barème obligatoire d’indemnisation en cas de licenciementsans cause réelle et sérieuse. On peut ensuite évoquer le fait que le fond prime désormaissur la forme et enfin, la diminution du délai de recours ramené de trois à un an. Ces trois points fondamentaux ont mis fin à la financiarisation des conflits prud’homauxdevenus, au fil des ans, une…